Les scores des candidats dans les sondages peuvent encore bouger de plus ou moins deux points au sein d’une même famille politique.
Étant donné la marge d’erreur statistique des sondages et l’indécision des électeurs, on ne peut pas exclure que, par rapport au tout dernier sondage que nous avons publié jeudi soir, dans le même total droite, Nicolas Sarkozy ait deux points de plus et Marine Le Pen deux points de moins, car les scores du FN sont parfois surestimés.
De la même manière à gauche il est possible que François Hollande fasse deux points de plus ou de moins par rapport à Jean-Luc Mélenchon. C’est la marge d’incertitude que nous avons aujourd’hui, mais nous sommes assez sereins quant aux scores respectifs de la gauche et de la droite.
Dans le dernier sondage publié jeudi par BVA, Nicolas Sarkozy recueille 26,5% des intentions de vote contre 30% pour François Hollande. Si les scores s’inversaient entre les deux candidats, cela ne modifierait pas la tendance pour le président sortant.
Il vaudrait mieux pour lui que le total gauche-droite bouge un peu. Ce serait alors plus étonnant mais ce n’est pas impossible. Si la somme des scores à droite augmentait d’un ou deux points au premier tour, le second tour serait toujours favorable à François Hollande mais son score serait alors moins écrasant.
On dit souvent que le sondage n’est pas un pronostic, mais nous sommes dans les derniers jours de la campagne, à chaque élection nous devons assumer la différence entre nos résultats et le résultat définitif du vote. Si les résultats dimanche s’approchent à un point ou deux de nos estimations, nous pourrons dire qu’il n’était pas si difficile de mesure les intentions de vote dans cette campagne.
Celle-ci a en effet eu une particularité, qui la différencie des précédentes. Habituellement, soit les campagnes passionnent les Français parce qu’ils les jugent très importantes pour leur vie, pour l’avenir et donc ils ont très envie de voter et il y a une très faible abstention – c’était le cas en 2007 ; soit ce sont des campagnes où les Français ont l’impression que, peu importe le nom du vainqueur, cela ne changera rien à leur situation, la campagne représente alors un faible enjeu et ne les intéresse pas – c’était le cas en 2002.
Une campagne paradoxale
Le paradoxe de cette campagne est qu’elle mixe ces deux tendances. Les Français disent à la fois que c’est une campagne qui est déterminante pour l’avenir du pays et pour leur avenir personnel. Ils l'ont énormément suivi dans les médias depuis près de huit mois (au moment de la primaire socialiste), les émissions politiques ont fait des cartons d’audience. Et, en même temps, ils disent que la campagne les déçoit un peu et leur niveau d’intérêt est faible (même s’il reste plus élevé qu’en 2002).
Les deux favoris, connus depuis très longtemps, peuvent décevoir pour des raisons diverses. Nicolas Sarkozy parce qu’on l’a beaucoup vu, beaucoup entendu, si bien que les Français ne croient plus en ses promesses et il est impopulaire.
Une campagne paradoxale
Le paradoxe de cette campagne est qu’elle mixe ces deux tendances. Les Français disent à la fois que c’est une campagne qui est déterminante pour l’avenir du pays et pour leur avenir personnel. Ils l'ont énormément suivi dans les médias depuis près de huit mois (au moment de la primaire socialiste), les émissions politiques ont fait des cartons d’audience. Et, en même temps, ils disent que la campagne les déçoit un peu et leur niveau d’intérêt est faible (même s’il reste plus élevé qu’en 2002).
Les deux favoris, connus depuis très longtemps, peuvent décevoir pour des raisons diverses. Nicolas Sarkozy parce qu’on l’a beaucoup vu, beaucoup entendu, si bien que les Français ne croient plus en ses promesses et il est impopulaire.
Quant à François Hollande, à part au moment du discours du Bourget et à la fin de cette campagne, il a traversé une phase où les Français avaient le sentiment qu’on ne l’entendait plus et qu’on ne le voyait plus. François Hollande fait partie des personnalités politiques les plus appréciées par les Français, il n’y a pas de problème avec l’opinion publique mais il ne suscite pas un immense enthousiasme. En même temps, ses promesses sont plutôt austères : il dit aux Français qu’il faudra se serrer la ceinture, qu’il faudra payer plus d’impôts, cela ne résonne pas comme le "travailler plus, gagner plus" du candidat de l’UMP en 2007.
Seuls les résultats définitifs dimanche soir confirmeront nos enquêtes menées ces derniers mois.
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