Παρασκευή 2 Μαρτίου 2012

Visite agitée pour Sarkozy à Bayonne, hué et insulté par des opposants

Nicolas Sarkozy a été accueilli jeudi à Bayonne sous les huées et insultes de centaines d'opposants, dont il a aussitôt rendu responsable François Hollande, accusé d'avoir "échauffé les esprits de la base" en "annonçant l'épuration" à la tête de l'Etat.

Dès sa descente de voiture, le président-candidat UMP a été hué par plusieurs centaines de personnes, dont beaucoup de jeunes, qui l'ont accueilli aux cris de "Sarko président des riches!", "Sarkozy dégage!", couvrant largement les "Sarkozy président" de partisans du chef de l'Etat, en moins grand nombre.

A une terrasse, des opposants ont déployé une banderole: "Sarkozy, travailler sept jours sur sept jusqu'à 77 ans. Y'a bon la croissance". Des militants PS, dont certains brandissaient le programme de François Hollande, étaient aussi présents, sans participer à ces débordements.

La tension est ensuite montée d'un cran.

Au milieu d'une foule de partisans criant "Nicolas! Nicolas!" et de nombreux opposants criant "Nicolas kampora!" ("Nicolas dégage!", en basque), le chef de l'Etat s'est très difficilement frayé un passage dans les rues étroites du petit Bayonne jusqu'au bar du Palais, rue d'Espagne, sous une pluie de bulletins de vote de Batera, un collectif réclamant une collectivité territoriale pour le Pays basque.

M. Sarkozy est entré dans le bar vers 16H00. Des oeufs ont alors été jetés en direction du bar. Une foule compacte s'est formée devant l'établissement, où des CRS ont été déployés.

Hollande condamne toute violence

"Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire", a déclaré M. Sarkozy à des journalistes qui l'ont rejoint dans le bar. "Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s'y faire", a-t-il mis en garde.

"Je n'ai pas en cinq ans cédé une fois à la pression de la rue, ce n'est certainement pas pour commencer ici devant les indépendantistes basques dont on sait le peu de respect qu'ils ont pour la vie, pour la démocratie et pour la République", a également fait valoir le président-candidat.

"J'ajoute que je suis désolé de voir que des militants socialistes de M. (François) Hollande s'associent à des indépendantistes dans des manifestations de violence pour terroriser les braves gens qui n'avaient qu'une seule envie: venir me rencontrer et parler avec moi", a ajouté M. Sarkozy, fustigeant des "comportements indignes d'un parti politique démocratique".

Un peu plus tard, il a lâché: "Hollande a annoncé l'épuration s'il était élu, de tous les magistrats, de tous les fonctionnaires et de tous les ambassadeurs qui ne pensaient pas comme lui, alors forcément, ça échauffe les esprits des gens de la base".

Le 19 février, son rival socialiste l'avait accusé d'avoir mis en place "un Etat UMP, "un système" dans la police et la justice, en avertissant que les hauts fonctionnaires, "liés à ce système auront forcément à laisser la place à d'autres" s'il était élu à l'Elysée. L'UMP avait aussitôt dénoncé une "chasse aux sorcières".

M. Sarkozy est sorti du bar peu après 17H00 pour rallier Bruxelles où il était attendu pour un Conseil européen. Dès son arrivée, avec plus d'une heure de retard, il a déclaré devant la presse que François Hollande "se grandirait en condamnant" les incidents de Bayonne.

En meeting à Lyon, celui-ci a appelé à "ne jamais céder à la polémique inutile, à la violence verbale et encore moins à la violence physique", sans faire explicitement référence aux incidents du jour.

Le député-maire de Bayonne Jean Grenet (UMP/PR) a affirmé à l'AFP qu'il avait "personnellement déconseillé" à M. Sarkozy de se rendre dans "le petit Bayonne", considéré comme un bastion des nationalistes basques.

La porte-parole du candidat UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, a accusé le PS d'avoir organisé des "manifestations de rue" contre le président et de n'avoir "pas hésité à s'associer à des indépendantistes basques à cette occasion".

Jean-François Copé (UMP) a demandé à M. Hollande de "condamner" ces débordements et Alain Juppé a dénoncé "un guet-apens monté" contre le chef de l'Etat.

Manuel Valls, directeur de la communication de Hollande, a répondu en condamnant "toute forme de violence" et en affirmant qu'il n'y avait "aucun militant socialiste" dans les incidents de Bayonne.

Delphine Batho, une des porte-parole du candidat PS, a demandé à l'équipe de Nicolas Sarkozy de ne pas "chercher à cacher son désarroi en manipulant la réalité".

news.fr.msn

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