Enseigner plus pour gagner plus
En meeting mardi 28 février à Montpellier (Hérault), Nicolas Sarkozy a détaillé ses mesures en matière d'éducation. Pour les enseignants, le président a ressorti son slogan de 2007 : "Travailler plus pour gagner plus".
Concrètement, il propose, sur la base du volontariat, aux professeurs, de rester 8 heures de plus sur leur lieu de travail, contre 25% de rémunération supplémentaire, soit environ 500 euros par mois. Les enseignants travailleraient donc dans leur établissement 26 heures par semaine, contre 18 heures actuellement.
Une mesure pour séduire l'électorat du monde enseignant, traditionnellement acquis à la gauche ? En 2007, seuls 18% des professeurs avaient voté pour Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle.
Sa proposition a provoqué un tollé chez les syndicats. Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU (Fédération syndicale unitaire), première organisation chez les enseignants, a évoqué une "duperie et une forme de chantage assez injuste."
La fin du collège unique ?
Nicolas Sarkozy est également revenu sur le collège unique, qui, selon lui, 'a fait exploser les inégalités au lieu de les réduire'. Le chef de l'Etat souhaiterait que les collégiens puissent, dès la quatrième, faire un premier choix d'orientation.
Nicolas Sarkozy veut également adoucir la transition entre l'école primaire et le secondaire, avec des professeurs polyvalents en sixième et en cinquième, et en 'regroupant les disciplines littéraires d'une part, scientifiques d'autre part.'
Enfin, le chef de l'Etat souhaite la généralisation de groupes de niveaux par matière, et que chaque professeur ait son propre bureau pour recevoir ses élèves car 'il y a des choses intimes qui doivent se dire'.
Plus d'autonomie pour les établissements scolaires
Autre proposition clé, rendre autonome les lycées, les collèges, mais aussi les écoles primaires, sur le modèle de la réforme des universités. S'il est réélu, les chefs d'établissement auront la possibilité de constituer eux-mêmes leur équipe pédagogique, en recrutant directement les professeurs.
Non remplacement des fonctionnaires : l'école primaire et la maternelle exemptées
Nicolas Sarkozy a de nouveau raillé la proposition de François Hollande de créer 60.000 postes supplémentaires dans l'enseignement en cinq ans : 'Si le nombre d'enseignants était le problème, nous devrions avoir la meilleure école du monde', a-t-il ironisé.
Programme esquissé en janvier dernier
Nicolas Sarkozy avait déjà évoqué sa vision de l'enseignement en janvier dernier, alors qu'il n'était pas encore officiellement candidat à sa réélection, au Futuroscope de Poitiers (Vienne) lors de ses vœux au monde enseignant.
L’apprentissage obligatoire en filière professionnelle
Autre chantier souhaité par Nicolas Sarkozy, s'il est élu : introduire l'alternance à l'école. Le chef de l'Etat réfléchit notamment à 'rendre l'alternance obligatoire en dernière année de baccalauréat professionnel et en CAP', ce qui constituerait selon lui 'une réponse extrêmement forte au problème structurel du chômage des jeunes et même au problème du chômage en général'.
Cette professionnalisation des parcours scolaires interviendrait dès le collège. Devant les enseignants, Nicolas Sarkozy a appelé à 'assumer la diversité des parcours en 4e et 3e', pour que la voie professionnelle ne soit pas vécue 'comme une voie de relégation'. Une réforme qui signifieriait la fin du collège unique.
Sarkozy sévère avec Hollande
En plus de cette ébauche de programme, Nicolas Sarkozy s'en est pris, sans le nommer, à son rival socialiste dans la course à l'Elysée, François Hollande. Il a ainsi jugé 'irresponsable' de créer des postes d'enseignants en raison de l'état des finances publiques, alors que les socialistes proposent de créer 60 000 emplois dans l'Education nationale sur cinq ans. Au Futuroscope, le candidat Sarkozy n'était jamais très loin...
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