Παρασκευή 16 Μαρτίου 2012

Militaires abattus : acte gratuit, règlement de comptes ou attentat ?

Acte gratuit, règlement de comptes ou même attentat : toutes les pistes restaient explorées au lendemain de l'assassinat de deux militaires en uniforme par un mystérieux motard à Montauban.

Deux militaires abattus froidement. Jeudi 15 mars, peu après 14 heures, trois soldats du 17e régiment du génie parachutiste (RGP) retiraient de l'argent depuis un distributeur d'un petit centre commercial situé juste en face de leur caserne. Devant de nombreux témoins, un homme, posté à proximité sur un scooter, s'est alors approché du groupe, le visage dissimulé sous un casque noir à visière. Armé d'un pistolet automatique, il a tiré à bout portant dans la tête de deux soldat.

Le troisième soldat a tenté de se mettre à l'abri, mais a également été touché au crane. Il a été opéré à Montauban avant d'être hospitalisé à Toulouse dans la soirée mais était toujours entre la vie et la mort vendredi.

Dix-sept douilles ont été retrouvées sur place. Le tueur, décrit comme un homme de petite taille, habillé tout en noir, a agi avec beaucoup de calme. Il s'est enfui, le carrefour et la géographie des lieux facilitant sa fuite. Un périmètre de sécurité a été installé autour de la scène du crime.


Le dispositif mis en place est à la mesure du choc. Le ministre de la défense, Gérard Longuet, s'est rendu dès jeudi sur place. La police judiciaire de Toulouse est saisie, la sous-direction anti-terroriste et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sont alertées. L'armée de terre a annoncé que des mesures de vigilance renforcée ont été prises pour les militaires stationnés dans la région de Toulouse, à qui l'on a demandé de ne pas porter l'uniforme hors des enceintes militaires.

Des similarités avec une autre affaire. Dimanche à Toulouse, un militaire de 30 ans, membre du 1er régiment du train parachutiste de Francazal, en civil, avait été tué d'une balle en pleine tête par un meurtrier en deux-roues, affaire également suivie par le SRPJ de Toulouse. De source proche de l'enquête, on indique que pour les meurtres de Montauban comme celui de Toulouse, le même calibre 11,43 a été utilisé, ce qui ne signifie pas qu'il s'agisse de la même arme.

Les enquêteurs n'établissent pas de lien pour le moment entre ces deux drames, mais le procureur de Toulouse, Michel Valet, a indiqué qu'ils se posaient des "questions sérieuses", en raison de "ressemblances ne serait-ce que par la qualité des victimes".

Les enquêteurs n'écartent aucune piste. La piste d'un tueur unique et isolé semble cependant émergé alors que celle d'un règlement de compte lié à une affaire de stupéfiants semble peu probable. Les trois victimes appartiennent à un régiment spécialisé dans le déminage, le franchissement d'assaut et le combat urbain, et régulièrement déployé lors des opérations extérieures de l'armée française, en Afghanistan, au Liban ou en ex-Yougoslavie. Le 17e RGP a été déployé récemment, mais les trois hommes ne faisaient pas partie de la compagnie concernée.

Les crimes ont-ils une connotation raciste ou communautaire ? Les enquêteurs relèvent que trois victimes sont d'origine maghrébine, la quatrième antillaise. "Je ne crois pas aux coïncidences", confie un haut responsable policier, qui redoute de nouveaux actes, "que ce soit un fou ou un terroriste".

lemonde.fr

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